Scott Joplin – Le Roi du Ragtime

Timbre commémoratif des services postaux américain
à l’effigie de Scott Joplin pour célébrer l’héritage noir.

Scott Joplin peut sans aucun problème être présenté comme le Papa du ragtime. Ce courant musical fut très populaire de la fin du XIXe siècle jusque dans les années 20, avant d’être suplanté par le jazz qui, au passage, n’a pas manqué de s’en inspirer largement.

Scott Joplin est sans conteste le compositeur de ragtime le plus connu. Chacun d’entre nous a forcément déjà entendu son fameux morceau The Entertainer qui était un véritable tube à l’époque des années folles. Cette chanson s’est refait une nouvelle jeunesse en 1973 avec la sortie du film The Sting (L’Arnaque) au cinéma mettant en scène (entre autres) Paul Newman et Robert Redford.

Couverture de la partition The Entertainer


Lorsqu’il compose The Entertainer en 1902, Scott Joplin s’était déjà fait une bonne réputation en composant quelques années plus tôt le très célèbre Mapple Leaf Rag. Tout le monde associe déjà son nom au ragtime et considère Scott Joplin comme un des compositeurs américains les plus influent ! 
Cette oeuvre eut un tel succès à l’époque que la partition s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires : c’est d’ailleurs la première fois que la vente d’une partition dépasse le million.

Couverture de Maple Leaf Rag


Passé plutôt inaperçu, une autre belle composition de Joplin a fait plus récemment son apparition sur le grand écran dans le film The Curious Case of Benjamin Button. On y entend une valse intitulée Bethena, qui, bien que toujours inscrite dans le style ragtime, est une oeuvre plus complexe que les rags qu’il a pu composer quelques années auparavant.

En effet, Scott Joplin compose cette valse un peu plus tard en 1905 et le style n’est plus tout à fait le même. Le compositeur avait un vif désir d’être considéré comme un compositeur dit « sérieux » et voulait être associé à la musique classique. Cette envie marque donc le début d’un changement de registre chez Joplin, il consacrera beaucoup de temps à composer des oeuvres d’une plus grande envergure jusqu’à la fin de sa vie, à l’image de son opéra Treemonisha. Ses dernières compositions constituées entre autres d’une symphonie, d’un deuxième opéra et d’un concerto pour piano ont malheureusement toutes été perdues et n’ont jamais été publiées…

Beethoven – Sonate pour piano n°17

Wilhelm Kempff au piano

Il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Ludwig van Beethoven, tout le monde en a déjà entendu parler, tout le monde connaît sa neuvième symphonie (au moins la version « vocoders » d’Orange mécanique), tout le monde connait sa symphonie n°5, tout le monde connaît le premier mouvement de sa sonate « Clair de lune », et qui n’a jamais entendu la Lettre à Elise ?!

Re-situons tout de même son oeuvre dans le temps :
Beethoven a connu Mozart en fin de vie, son art se situe donc à l’extrémité du classicisme. Il n’y a pas réellement de trace chez lui de l’esprit romantique allemand dont il a pourtant vu les prémices avec Weber et Schubert, et qui s’épanouira avec Schumann et Mendelssohn. Beaucoup de romantiques se réclameront de Beethoven lorsqu’ils iront plus loin dans l’emploi expressif des timbres instrumentaux ou encore quand ils transformeront les formes héritées du XVIIIe siècle. Mais la tendance des romantiques à invoquer des tableaux ou encore leur interprétation fantastique de la nature sont des innovations étrangères à l’art de Beethoven.

Le piano a une importance considérable dans les premières oeuvres de Beethoven, il compose de nombreuses sonates dont la 17ème est sans doute l’une des plus connues, on la nomme communément la sonate « La Tempête ».
Beethoven compose la sonate n°17 en 1802, il est alors très inquiet par sa surdité croissante, c’est d’ailleurs en 1802 qu’il écrit la lettre de détresse, Testament de Heiligenstadt. L’inquiétude de Beethoven se retrouve clairement dans la sonate, on y découvre une atmosphère très sombre, déchirante.

Interprété ici par le génial Wilhelm Kempff, l’allegretto de la sonate « La Tempête » :