Vladimir Cosma – La Gloire de mon père

Joseph, Marcel et son petit frère dans les collines

Sous la direction du génial Yves Robert, les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol couchés sur le papier dans les livres « La Gloire de mon père » et « Le Château de ma mère » ont retrouvé des couleurs et ont redonné un second souffle à cette œuvre littéraire pour toute une jeune génération.

Sortis en 1990, les deux films nous plongent dans la Provence du début du XXe siècle. Le chant des cigales, les couleurs des paysages, l’accent Marseillais et la musique de Vladimir Cosma nous feraient presque sentir l’odeur des collines provençales.

Les images et la musique du générique nous mettent immédiatement dans le bain en nous montrant les reliefs provençaux (le Massif du Garlaban) accompagnés d’une musique aux couleurs assez chaudes et aux rythmes hispanisants notamment avec cette Habanera.


Vladimir Cosma est un violoniste, compositeur et chef d’orchestre Roumain. Il arrive en France en 1963 pour terminer ses études musicales au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il suit notamment les enseignements de Nadia Boulanger. Passionné de jazz et de musique populaire, il consacre l’essentiel de sa carrière à la composition de musique de film. Il commence dès 1968 pour le film « Alexandre le bienheureux » et marque ainsi le début de sa collaboration avec Yves Robert.


Vladimir Cosma à la baguette

Pour les deux adaptations cinématographiques de l’œuvre de Marcel Pagnol, Vladimir Cosma écrit une musique simple et chaleureuse, collant parfaitement à l’univers de l’enfance du petit Marcel, à l’image de cette danse « Love Story Borely » qui se fait entendre alors que Tante Rose danse avec le futur Oncle Jules dans le parc Borély.


Outre ses diverses collaborations avec Yves Robert, Vladimir Cosma a écrit jusqu’à aujourd’hui plus de 300 partitions pour le cinéma dont : Le Grand Blond avec une chaussure noire, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Boum, Un éléphant ça trompe énormément, Le Père Noël est une ordure, Le Dîner de cons…


Jean Langlais – Dyptique pour piano et orgue

Jean Langlais

Jean Langlais est un compositeur et organiste français né en 1907. Aveugle dès l’âge de 2 ans, il débute son apprentissage de la musique à l’Institut National des jeunes aveugles à Paris. Cet Institut a d’ailleurs formé un très grand nombre de personnalités : de grands professeurs à l’image de Louis Braille (inventeur du Braille), et beaucoup de musiciens renomés comme Louis Vierne, André Marchal ou encore Gaston Litaize (sans oublier, dans un tout autre registre, Gilbert Montagné).

À l’âge de 20 ans, il est accepté dans la prestigieuse classe d’orgue de Marcel Dupré au conservatoire de Paris. Il apprend également l’improvisation à l’orgue avec Charles Tournemire qui est incontestablement le plus grand improvisateur de la première moitié du XXe siècle.

Jean Langlais est un compositeur très prolifique. Son oeuvre est majoritairement consacrée à l’orgue seul et à la musique liturgique mais il compose néanmoins un peu de musique de chambre et des chants profanes. Il connaît un grand succès aux États-Unis où il fit de nombreuses tournées entre 1952 et 1981.

L’oeuvre ci-dessous est un Dyptique pour piano et orgue. Ces deux instruments sont rarement utilisés ensemble, leur association peut surprendre mais le résultat est extraordinaire. Je vous laisse donc déguster ces sonorités étonnantes !

Dyptique pour piano et orgue :

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Si vous appréciez ce mariage des deux instruments je vous recommande chaudement ce merveilleux CD de Thierry Escaich et Claire-Marie Le Guay :