Regent Belt Company

rbwb1b_0132

Trouver une ceinture sur internet n’est pas vraiment chose facile. Je profite d’ailleurs de ma recherche pour attirer votre attention sur CHCM Shop, une boutique de New York. Vous pouvez commander depuis la France en leur envoyant un mail au préalable et leur sélection est impeccable. En tout cas après avoir cliqué sur Belts, on arrive sur un rayon vraiment intéressant: de belles pièces de chez Regent Belt Company (beaux matériaux, fabrication anglaise), toutes a des prix très corrects.

rbwb3


rbwb4


rbwb5

Cet été en Yuketen

yuketen-springsummer2010

Ça fait quelques mois le nom Yuketen résonne de plus en plus sur internet. Il faut dire que la marque aura mis du temps pour sortir de son cercle de connaisseurs initiés: elle existe depuis maintenant plus de 20 ans et il aura fallu attendre le premier numéro d’ INVENTORY pour que Yuki Matsuda (son fondateur) face la couverture d’un magazine occidental. Il est vrai que la distribution de la marque est assez peu développée dans nos contrées, sa base de clientèle étant composée de japonnais fanatiques de manufacture américaine.

C’est d’ailleurs dans la manufacture que se situe la véritable force de Yuketen. Yuki Matsuda, véritable passionné du monde du vêtement, de l’accessoire et des secrets de leurs fabrications, ne se préoccupe pas que d’imaginer les modèles de sa collection: il est également sans cesse à la recherche des meilleurs artisans, s’assurant ainsi de la qualité de sa production et de l’âme de ses produits.

Suite à l’engouement dont ce genre de produit fait l’objet, il était logique de voir la marque se développer, et toucher les meilleurs points de vente du monde. Vous pourrez en effet bientôt retrouver Yuketen chez Très Bien Shop, Oi Polloi, The Bureau pour ne citer qu’eux… les plus  intéressés d’entre vous auront remarqué que FrenchTrotters devrait également accueillir la marque pour l’hiver 2010. Pour l’instant en France il semblerait qu’il y ait quelques pièces chez La Guardia, Marcel Lassance ou le charity shop Merci, ouvert il y a un peu moins d’un an. Oi Polloi vient d’ailleurs de rentrer des modèles de chez Quoddy, pour qui Yuki Matsuda a travaillé avant de se consacrer au développement de Yuketen. La différence entre les deux labels réside d’ailleurs vraiment dans la patte du designer japonais: il se permet beaucoup plus de fantaisie que ses mentors, visant une clientèle moins classique, plus au fait du design. L’amour du savoir faire se ressent par contre très fortement chez les deux chausseurs.

Le plus impressionnant en fin de compte est que la marque est uniquement dirigée par Yuki Matsuda et Ryan Keenan (qui s’occupe justement de la distribution et des contacts avec la presse). Il s’agit donc bien d’une petite marque dont il faudra surveiller l’évolution, sachant qu’elle ne devrait pas cesser de grandir. Elle développe d’ailleurs déjà une ligne de sac, également manufacturée artisanalement…


Naissance de la ligne FrenchTrotters

workshop_7

On le sait, développer sa ligne de vêtement n’a rien d’une mince affaire.  J’avais déjà évoqué par le passé quelques boutiques américaines qui se lançaient dans l’aventure, en ne manquant d’ailleurs pas de saluer l’initiative: qui est le mieux à l’écoute des consommateurs, le mieux à même de repérer les points forts et points faibles des marques, sinon une entité en contact avec eux chaque jours ?

Plus que ça, les sélections des bonnes boutiques sont souvent réalisées par des passionnés. Des commerçants certes, mais qui aiment réellement le produit. Or, si la sélection de FrenchTrotters est impeccable, on ne peut que s’impatienter de découvrir la ligne que la boutique s’apprête à lancer.

Les premières images ainsi que l’esprit derrière la collection présagent en tout cas de très bonnes choses: l’atelier de confection est parisien et les matériaux sont issus des chutes de tissus des grandes maisons de luxe qui fabriquent encore à en France et à Paris (Hermès par exemple…). On en revient même au sens premier de la série limitée: chaque pièce sera produite en fonction de la disponibilité du tissu, et signée après contrôle de qualité par Kumar, le chef de production (en photo au dessus).

workshop_2


workshop_4

workshop_5


workshop_1


Pierre Henry – Messe pour le Temps présent

pierre-henry

Pierre Henry est un compositeur à part. Il reçoit une formation musicale on ne peut plus classique au conservatoire de Paris avec d’excellents professeurs et notamment le compositeur Olivier Messiaen (dont je vous parlerai sûrement très prochainement). Il était également en classe de composition avec Nadia Boulanger et a reçu une formation de percussionniste.

Issu d’un cursus très classique, Pierre Henry n’est cependant pas resté sur les rails de l’académisme et est devenu le père fondateur de la musique électroacoustique et de la musique concrète avec son ami Pierre Schaeffer. Ce style musical apparaît pour la première fois dans leur première oeuvre en collaboration, «Symphonie pour un homme seul» en 1950.

Ce n’est que quelques temps plus tard que Pierre Henry se fait connaître par tout une génération avec la «Messe pour le Temps présent» composée en collaboration avec Michel Colombier (à la demande de Maurice Béjart). Cette oeuvre créée en 1967 au festival d’Avignon comprend plusieurs morceaux que vous avez sans doute déjà tous entendu puisque le titre «Psyché Rock» a fait l’objet de nombreuses reprises dont la plus connue reste celle de Fatboy Slim. On retrouve également certains sons de ce morceau dans le thème de Futurama composé par Christopher Tyng qui est largement basé sur les sonorités électroacoustiques de Pierre Henry.

Psyché Rock – Clip



Jericho jerk – extrait de la messe pour le Temps présent



Teen Tonic – extrait de la messe pour le Temps présent



Si Pierre Henry s’est fait connaître grâce à ces quelques compositions, il consacre l’ensemble de sa carrière à la création d’oeuvres beaucoup moins accessibles dans le style de musique concrète. Pierre Henry est obsédé par les sons et préfère citer comme ses principaux inspirateurs l’orage, le vent, le train, les animaux qui sont les souvenirs sonores de son enfance, plutôt que de citer d’autres compositeurs qui auraient pu l’influencer dans son oeuvre.

Pour ceux que ça intéresse, l’artiste nous parle de sa musique ici.

Norse Projects, rain jacket

10020-1-900

Le printemps arrive dans quelques semaines, les pluies qui l’accompagnent aussi. Le créneau est parfait pour Norse projects, qui développe avec Elka ( fabriquant des vestes de pluie depuis 1979) une collection spécialisée dans les pièces techniques, prévues pour lutter contre le vent, la pluie et les embruns.

Un produit utile, de haute qualité et 100% danois disponible chez OiPolloi, en bleu marine et en bleu plus clair.

10020-s1-900


photo32857-900

 

Hadock poché au lait, épinards au beurre fondu


hadock-epinard-1

Ingrédients pour 4 personnes :

Temps de préparation : 30 min environ

Pour le poisson
2 filets de haddock de 300g chacun
Une grande casserole d’eau et de lait par moitié pour immerger les haddocks

Pour les épinards
1kg d’épinards en branches verts et non chiffonné
1 gousse d’ail
50g de beurre + 25g pour plus tard
Sel + Poivre

Pour la sauce
125g de beurre (bien froid et ferme)
Un demi-citron pressé
Poivre du moulin

Samedi matin… La nature me réveille. Le ciel et mon estomac grondent à l’unisson. Mes organes  vitaux reprennent doucement vie et j’entends la pluie battre contre ma fenêtre. Une vision me revient…

Je replonge dans mes souvenirs d’enfance à Brighton, au bord de la mer, face au vent du Nord. Je revois mon père déballer un pique-nique marin composé de hareng fumé, de bouillon  de poisson fumant d’un thermos et d’une terrine de crustacés. Une autre scène me revient : Petit garçon, rentrant de l’école,  affamé  et trempé de la tête aux pieds  mais rapidement oubliant mon mal en humant les odeurs alléchantes sortant de la cuisine de ma mère.

Ces  souvenirs chaleureux et de mon enfance au bord de mer en tête, je décide donc de cuisiner un haddock poché au lait. Ni une, ni deux, je prends mon ciré jaune de chez Armor Lux, couvre ma tête d’un chapeau imperméable Barbour et règle mon iPod sur la chanson « Navigator » des Pogues. Perdu dans ma nostalgie et ignorant la pluie battante, j’arrive chez mon excellent poissonnier à Saint Germain-en-Laye. Je passe vite chez mon primeur : j’allais enfin pouvoir cuisiner.

Cette étape est le premier contact physique avec les aliments. Commencez par égoutter délicatement les feuilles d’épinards. Équeutez les tiges des feuilles jaunies. N’hésitez pas à les rincer plusieurs fois dans l’eau fraiche.

Faites-les cuire de 6 à 8 minutes dans une grande casserole d’eau bouillante salée  à découvert pour préserver leur jolie couleur verte. A la fin de la cuisson versez les épinards dans un tamis et passez les sous l’eau froide. Egouttez les épinards en les serrant par poignée  entre vos doigts. Laisser sécher sur un torchon ou un sopalin.

Mon moment préféré est l’étape de la cuisson où l’on bâti les fondements de notre plat. N’ajoutez surtout pas de sel. Le haddock est suffisamment salé.

Remplissez une grande casserole avec une moitié d’eau et une moitié de lait pour immerger complètement les filets de Haddock. Portez  à ébullition et baisser à feu moyen. Placez les filets dans la casserole et réglez le feu de manière à ce que le liquide reste frémissant pendant la cuisson. Laissez cuire 8 à 10 min. Pendant ce temps essayez de vous asseoir, personnellement je n’y arrivais pas, les émanations  me mettaient dans un état hystérique. Retirez ensuite les filets et les égoutter sur un sopalin.

Il faut se remettre de ses émotions et se calmer car c’est le moment le plus délicat : La sauce. C’est aussi le moment d’apprécier un moment magique en cuisine.

Conservez 3 cuillérées à soupe du liquide de cuisson. Ajoutez-y le jus de citron. Faites  bouillir à plein feu et ajoutez le beurre en 2 ou 3 fois tout en remuant vivement la casserole. Le beurre (bien froid) doit s’épaissir et s’émulsionner dans le liquide.

Quand tout le beurre est fondu et que la sauce a une bonne consistance, enlevez la casserole du feu. Donnez un tour de moulin à poivre et vérifier l’acidité de la sauce, si ce n’est pas à votre goût rajoutez un peu du jus de citron. Personnellement, à ce moment, je suis rentré en transe, je sentais le caractère puissant du haddock naviguant vigoureusement sur mes papilles dans une sauce onctueuse relevée par le jus de citron.

Pour finir, les épinards :

J’adore que le petit geste qui va suivre va emmener ce plat dans une autre dimension.

Epluchez la gousse d’ail et frottez-la sur le fond et le contour de la casserole. Graissez la casserole avec 25g de beurre et placez la casserole sur un feu vif. Ajoutez les épinards et faites les cuire rapidement en les retournant pour laisser s’évaporer l’eau. Au bout de 2 à 3 minutes, retirez la casserole du feu. Ajoutez 50g de beurre ramolli, mélanger le au fur et à mesure pour le faire fondre et poivrez légèrement. Servez les filets avec leur sauce, les épinards et le quart d’une pomme de terre vapeur.

Il ne vous reste plus qu’à vous installez et laisser vos sens naviguer.

hadock-epinard-2

Un coup d'oeil sur l'hiver prochain

Le problème de la logique de saison, qui gouverne le marché du vêtement, c’est que l’on est parfois obligé de se projeter un an en avant, la neige de l’hiver en cours à peine déblayée.

Le sujet des tradeshow est toujours une question qui anime beaucoup le milieu du vêtement, quasiment tant publications internet que principaux intéressés, à savoir les marques et boutiques qui s’y rencontrent. Notre cher compatriote Christian Audigier créait d’ailleurs l’événement lors du dernier Who’s Next en arrosant les visiteurs de coupes champagnes, bousculant ainsi l’actualité du plus critiqué de ses salons professionnels par la force des bulles.

Le dernier né des salons parisiens apporté d’outre-atlantique par l’agence bwpm, (capsule), a lui aussi fait des émules: s’agrandissant considérablement cette saison il fait souvent l’objet d’un enthousiasme assez positif et sait s’attirer la sympathie de la plupart des blogueurs & consorts. Le Pitti Uomo de Florence est également une référence en la matière et la plupart des meilleures boutiques attendent les deux avec impatience pour peaufiner leur sélection.

Clarent de FrenchTrotters nous prête donc quelques clichés, pris entre deux rendez vous avec les marques, des pièces qui intègreront ses boutiques pour l’hiver prochain et nous permet ainsi de revenir sur les temps forts des salons.

Pour être tout à fait honnête, on a au début été un peu déçu en rentrant à (capsule). La tendance générale pour l’hiver 2010 continue sur la lancée de l’amour de l’artisanat, le retour à l’authentique et l’utilitaire avec lesquels on vous bassine depuis quelques mois déjà. On a cependant changé d’avis assez rapidement, la passion des beaux vêtements reprenant vite le dessus, tant les marques qui fondent leur image et leur identité sur la qualité de leur production nous ont séduites avec des pièces magnifiques réalisées dans de belles matières.

On retrouve un vrai travail artisanal dans des matières nobles et techniques chez Yuketen, Gitman, S.N.S Herning, Rocky Mountain Featherbeds (doudounes sans manches ci dessous), des marques très en vue ces derniers mois qui font réellement un travail exemplaire. L’outerwear américain sera également toujours très présent, avec des références récurrentes aux vêtements de chasse, de mer et de montagne, dont la vocation première est d’assurer un maximum de confort dans des situations extrêmes.

4_f_w10_rockymountain

6_f_w10_gitman

Des designers japonais ré-interprètent d’ailleurs le genre pour lui apporter leur touche si particulière: Junya Watanabe chez Comme des Garçons, Daiki Suzuki chez Engineered Garments, Rocky Mountain, Woolrich, chefs de file du « Japanese Americana ».

1_f_w10_cdgshirt

2_f_w10_junya

3_f_w10_engineeredgarments

Les scandinaves soucieux de travailler sur de belles pièces et des classiques restent incontournables: Our Legacy, Mismo et S.N.S, dévoilant des collections impeccables et des pièces très remarquées.

w10_ourlegacy


Sans oublier les anglais comme Oliver Spencer et Margareth Howell qui complètent le tableau en ajoutant un côté british, toujours reconnaissable entre mille en matière de style. Nigel Cabourn , qui commence d’ailleurs à crever l’écran, en est l’illustration parfaite avec sa célèbre Cameraman Jacket.

9_f_w10_oliverspencer

15_f-w10_nigelcabourn

On retiendra particulièrement la très réussie parka de Junya Watanabe qui va sans doute frapper très fort dans les mois à venir, la veste de motard rétro d’Engineered Garments (ne manquez d’ailleurs pas de lire ceci), et la réédition de l’authentique canadienne Woolrich (dont l’anniversaire approche, encore une fois, merci HK).

8_f_w10_woolrich

Certains pièces restent tout de même très dures, même si elles sont le fruit d’un savoir faire sans borne et de l’assemblage de matériaux de premières qualité, comme par exemple les Maine Guide Boots de Yuketen (ci-dessous).

5_f_w10_yuketen

Côté chaussure, on préfèrera Mark McNairy, dont une excellente interview est consultable ici,  qui nous ressert une collection de belles semelles « Red Brick« , dont les modèles pour printemps étaient déjà superbes.

w10_mcnairy



Boris Christoff – la voix slave

Boris Christoff est l’emblème de la grande lignée de basses slaves caractérisée par leurs timbres très chaleureux. Il est sans doute le plus grand successeur de l’immense Fédor Chaliapine.

boris-christoff

Si Boris Christoff a grandi dans une atmosphère très musicale, sa carrière de chanteur ne commence réellement que le 19 janvier 1942 alors âgé de 28 ans. Ce jour là, il participe avec le Choeur de la chapelle royale à une messe en présence du Tsar Boris III. Sa prestation impressionne beaucoup le souverain qui le félicite et lui demande quels sont ses projets musicaux. À cette question, Boris Christoff répond qu’il n’est pas chanteur mais juriste. Le Tsar décide alors de lui céder une bourse de chant pour qu’il aille étudier en Italie. Quelques années plus tard, il commence à donner des concerts qui ne feront que préluder à une carrière internationale très impressionnante.

Contrairement à Fédor Chaliapine, un grand nombre d’interprétations de Boris Christoff ont pu être immortalisées et constituent aujourd’hui un témoignage musical extraordinaire.
Son visage très expressif et théâtral ne faisait que valoriser ses interprétations comme le montre son interprétation de Faust (Gounod) dans le rôle de Méphistophélès.


Boris Christoff, que ce soit lors de récitals ou sur scène à l’Opéra a interprété un très grand nombre de fois le rôle de Boris Godounov et l’a également enregistré à plusieurs reprises. Sa façon d’interpréter le rôle est depuis considérée comme une référence.

Boris Godounov – mort de Boris Godounov :

Lors d’une interview, Boris Christoff parle de l’Opéra Boris Godounov de Modeste Mussorsgky :


Si Boris Christoff consacre la majeure partie de sa carrière aux chants d’Opéra, il enregistre également quelques joyaux de la grande culture musicale slave avec des chants traditionnelles Russes comme ici, les bateliers de la Volga :