César Franck – Prélude, Fugue et Variations

Pendant près d’un siècle et demi, de Bach jusqu’à Brahms, il faut passer de l’autre côté du Rhin pour trouver la plus grande richesse musicale mondiale. Les plus grands compositeurs s’y comptent à la pelle : Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Wagner… pour ne citer qu’eux.

De notre côté du Rhin, c’est une toute autre affaire, on ne trouve en effet aucun équivalent. Il existe bien entendu quelques compositeurs français, mais dont la productivité n’est que très relative.

Il faut donc attendre le début du XIXe pour voir apparaître en France une prospérité musicale qu’on attendait finalement depuis « le Grand » Couperin… C’est donc à partir de l’époque romantique que la France va rayonner dans le monde entier avec un nombre de compositeur impressionnant : Franck, Fauré, Widor, Bizet, Saint-Saëns et plus tard, Ravel, Debussy, Poulenc, Messiaen, Dutilleux… La liste est encore longue.

César Franck, né en 1822, fait partie de cette génération que voit naître la France à la moitié du XIXe siècle. Il sème sa route de chefs-d’oeuvre avec un génie tant harmonique que mélodique et réussi à révolutionner la forme musicale.

Le Prélude, Fugue et Variations op. 18, est une pièce pour orgue, dédiée à Camille Saint-Saëns. Il existe de nombreuses transcriptions notamment celle pour piano qui est l’une de ses pièces la plus jouée.
Je vous laisse donc apprécier la version pour deux pianos, ainsi que la version pour orgue ci-dessous.

Prélude, Fugue et Variations au piano :

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Prélude, Fugue et Variations à l’orgue :

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Arabesque de Schumann – Wilhelm Kempff

arabesque-partition

Souvent appelé le « romantique des romantiques », Robert Schumann est l’une des plus grandes figures de la musique romantique allemande.

Après avoir hésité entre les vocations de poète ou de musicien, Robert Schumann mènera finalement une grande carrière de musicien incarnant le compositeur littéraire par excellence. Tout commence en 1830 lorsqu’il arrache l’autorisation à sa mère d’aller étudier la musique à Leipzig avec son maître Friedrich Wieck. Il envisageait alors une carrière de pianiste virtuose, mais dut y renoncer assez rapidement pour s’être forcé un doigt.

C’est alors vers la composition qu’il se tourne. Il étudie l’harmonie et le contrepoint avec le chef d’orchestre Dorn mais se retrouve très vite à travailler seul en analysant Bach. C’est à ce moment là qu’il se met également à écrire des critiques pour la revue « la gazette musicale universelle ». Parallèlement, Robert Schumann ne cesse de composer des oeuvres pour piano ou des lieder et décide de fonder sa propre revue musicale appelée « Nouvelle Revue musicale ».

Ses compositions sont coupées par des périodes de crises nerveuses et de mélancolie morbide. Robert Schumann mène une vie de roman, avec la hantise de devenir fou. Début 1854, Schumann est pris d’un délire d’angoisse. Il s’enfuit de chez lui et se jette dans le Rhin, il finira ses jours dans une clinique pour malade mentaux après y être resté deux années.

La musique de Schumann est avant tout lyrique, intime et profonde avec une grande simplicité d’écriture mélodique. Moins à l’aise dans les formes classiques de la sonate ou de la symphonie (hormis son magnifique concerto pour piano), son génie éclate principalement dans les lieder et dans les pièces courtes pour piano à l’image de cette magnifique arabesque interprétée par l’extraordinaire Wilhelm Kempff.

Robert-Schumann

Source: Larousse de la Musique de 1957.