Albert Roussel – Poème de la forêt

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Pas facile de se faire une place au beau milieu des modernes français ! En effet, Albert Roussel est contemporain (entres autres) de Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Maurice Ravel, ou encore de Claude Debussy, on vit à cette époque l’apogée de la musique française… Alors que la « concurrence » est rude, Roussel connaît une belle carrière et sa renommée dépasse même largement les frontières hexagonales.
Cependant, il est aujourd’hui souvent laissé de côté au profit des compositeurs précités.

Albert Roussel arrive tardivement à la musique. Ayant pris des cours de piano dès son jeune âge, ses dispositions musicales n’étaient pas passées inaperçues, mais il préfère se consacrer aux études pour devenir marin et rentre à l’École navale en 1887. Au bout de 2 ans, il ressort aspirant 2eme classe et son activité musicale est quasi nulle. Quelques temps plus tard, sur les instances de Joseph Kozul (directeur du conservatoire de Roubaix), Albert Roussel se met sérieusement aux études musicales et renonce à sa carrière dans la marine.

Il poursuit son cursus musicale à Paris et suit les cours d’Eugène Gigout ainsi que de Vincent d’Indy en classe de contrepoint.

Il écrit ses premières oeuvres la trentaine passée, celles-ci subissent à travers d’Indy l’influence franckiste tandis que les suivantes seront plus imprégnées de l’atmosphère debussyste.
Albert Roussel ne se découvrira vraiment qu’au début des années 1920 avec ses oeuvres « Pour une fête de printemps » et sa deuxième symphonie (ce qui fera sans doute l’objet d’un deuxième article).

C’est le deuxième mouvement (Renouveau) de sa première symphonie que je vous laisse écouter juste en dessous, Albert Roussel cède dans cette oeuvre aux suggestions debussytes…

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César Franck – Prélude, Fugue et Variations

Pendant près d’un siècle et demi, de Bach jusqu’à Brahms, il faut passer de l’autre côté du Rhin pour trouver la plus grande richesse musicale mondiale. Les plus grands compositeurs s’y comptent à la pelle : Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Wagner… pour ne citer qu’eux.

De notre côté du Rhin, c’est une toute autre affaire, on ne trouve en effet aucun équivalent. Il existe bien entendu quelques compositeurs français, mais dont la productivité n’est que très relative.

Il faut donc attendre le début du XIXe pour voir apparaître en France une prospérité musicale qu’on attendait finalement depuis « le Grand » Couperin… C’est donc à partir de l’époque romantique que la France va rayonner dans le monde entier avec un nombre de compositeur impressionnant : Franck, Fauré, Widor, Bizet, Saint-Saëns et plus tard, Ravel, Debussy, Poulenc, Messiaen, Dutilleux… La liste est encore longue.

César Franck, né en 1822, fait partie de cette génération que voit naître la France à la moitié du XIXe siècle. Il sème sa route de chefs-d’oeuvre avec un génie tant harmonique que mélodique et réussi à révolutionner la forme musicale.

Le Prélude, Fugue et Variations op. 18, est une pièce pour orgue, dédiée à Camille Saint-Saëns. Il existe de nombreuses transcriptions notamment celle pour piano qui est l’une de ses pièces la plus jouée.
Je vous laisse donc apprécier la version pour deux pianos, ainsi que la version pour orgue ci-dessous.

Prélude, Fugue et Variations au piano :

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Prélude, Fugue et Variations à l’orgue :

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