"Go to Hell" Pants

485127387_f5c1215b07_b

Il est temps de sortir de notre torpeur numérique, le monde bouge beaucoup en notre absence. Je suis sûr que vous n’avez tout de même pas loupé l’ouverture de la nouvelle boutique parisienne Ralph Lauren, l’événement qui a émoustillé tout l’internet du vêtement ces deux dernières semaines. On ne va donc pas s’y attarder, ou alors juste une seconde pour vous conseiller d’aller  jeter un oeil au 173 Boulevard Saint Germain, c’est du très très beau travail.

L’ouverture tombait d’ailleurs à point nommé, en plein engouement pour le vêtement américain, dont Ralph Lauren reste souvent une des références grand public.

Il est même assez étrange qu’en France la vague preppy qui sévit depuis quelque temps n’ai pas encore poussé jusque  dans les moindres recoins de l’univers du vêtement bourgeois d’outre-atlantique. On remarque que même si elles ont versé dans le faux seersucker, le blason ou plus démocratiquement dans le lettrage collège, les collections ayant donné dans cette mouvance sont restées assez frileuses au niveau des pantalons. Chinos, denim, un peu de velours, il est rare qu’on ai vu plus audacieux.

Un vrai travail sur le « Go to Hell » a dû paraître un peu risqué commercialement, il aurait pourtant été un bon moyen pour une marque de se faire remarquer, d’affirmer sa compréhension de cet univers surtout composé de codes.

4372234782_9a55730995_o

Évidement absent de « Take Ivy« , la bible du genre (d’ailleurs bientôt réédité et déjà en pré-commande), puisque dans le recueil de photo on ne trouve que des tenues universitaires: hors de question donc d’y trouver une once de Go to Hell, qui se porte plus au country club ou le temps d’un parcours de golf, sorte de pied de nez aux tenues formelles le temps d’un week end.

Il semble que les avis divergent sur sa vraie définition. À la base un pantalon aux couleurs criardes, ou même fait d’assemblage de différents plaids, il semble qu’aujourd’hui l’appellation garde tout son sens si on veut se référer aux pantalons ornés de petites broderies représentants divers animaux et objet, le reste étant portable beaucoup plus facilement ou s’étant beaucoup démocratisé.

3238740363_68a8aaa277_b

Apparu dans les 60’s on peut peut être aussi y voir un des premiers témoignages de l’humour des jeunes WASP voulant marquer une légère rupture avec les gardes robes de leurs parents ? baptisés ainsi par Tom Wolfe en 1976 à l’occasion d’un article pour Esquire, Lisa Birnbach en fait mention dans « The Preppy Handbook » qu’elle a co-écrit. Spécialiste sur la question du preppy, Ivy Style a fait un excellent article, très complet, sur ce style « GTH ». Cela vous permettra de pousser un peu plus loin vos investigations si le coeur vous en dit.

Cet été ce sera un excellent moyen de pousser le vice jusqu’au bout en tout cas.

Cinquième Salon du Vintage

salonduvintage-2010

Le cinquième salon du Vintage se déroule dès demain, 39 rue des Francs Bourgeois, de 10h à 21h, dans le quatrième arrondissement de Paris. Comme à l’accoutumée quelques 70 exposants vous y présenteront une sélection de vêtements, d’ accessoires et de pièces de mobilier issue des années 90. Cette année par contre cela se déroule en plein cœur du Marais, sur un espace de 1200m2, et si vous êtes attentifs aux détails, vous remarquerez également que l’esprit derrière le flyer a quelque peu changé. Une excellente occasion de flâner ce week end, à la recherche de la pièce qui complètera votre garde robe, ou tout simplement pour enchaîner les rencontres et découvertes.

Métro: Saint Paul ou Hôtel de Ville

39ruedesfrancsbourgeois-1

39ruedesfrancsbourgeois-2

Entretiens à ne pas manquer

entretiens

Cela témoigne sans aucun doute d’une bonne dose de paresse, mais ne manquez pas de lire ceci, l’interview de Nigel Cabourn par nos amis d’Interstitched et ceci, un entretien très complet des cuisiniers de l’enfer avec Frank Muytjens, le directeur artistique chez J.Crew homme. Bonne lecture, on revient vite.

Alden Shoe Company

Epaulet presents: the Alden Shoe Company from Epaulet Shop on Vimeo.

Les affaires familiales, ça a toujours un charme très particulier. Qui plus est quand l’entreprise fait dans le vêtement ou l’accessoire, avec tout l’héritage que cela implique, et que le savoir faire connaît un regain d’intérêt non négligeable. Le charme d’ Alden paraît donc assez naturel puisque fondée en 1884, la manufacture appartient toujours à la famille. On ne mesure d’ailleurs pas souvent à sa juste valeur le poids des années qui forgent le caractère d’une compagnie, même si les marques mettent fréquemment leur date d’établissement en avant.

Pourtant, au delà de la qualité des produits, cela révèle particulièrement bien la capacité pour la marque en question à s’adapter au marché, à survivre, face a une concurrence assez rude. Le fait qu’ Alden ai réalisé ce voyage  au cœur de l’histoire industrielle des États Unis marque profondément son adn, et nous renseigne sur ce qu’a traversé la maison qui fabrique le soulier que l’on s’apprête à chausser, sans que cela ne nous laisse indifférents évidement.

Le contexte économique est donc particulièrement important, si l’on veut se rendre compte de ce qui fait qu’Alden, internationalement connue et reconnue, s’est démarquée de ses concurrents. En 1884, on sort donc de la période de révolution industrielle, et cela transforme complètement les techniques de fabrication des chaussures: productivité et qualité du produit se trouvent à l’époque considérablement améliorée, tandis que les coûts de fabrication se voient baisser.

Ça me fait d’ailleurs penser, à moindre mesure, au contexte dans lequel nous nous situons aujourd’hui, abondance de produits, quantité pléthoriques de marques, quand beaucoup n’ont rien à dire ou apporter, se contentant de surfer sur une tendance. Le temps nous apportera des éléments de solution bien assez tôt de toute façon.

Alden débute donc dans un contexte où chaque semaine une nouvelle manufacture se monte en Nouvelle Angleterre. L’excellence de la marque dans les affaires fait qu’elle se développe et absorbe plusieurs autres ateliers de confection. Elle finira par se démarquer en proposant de plus nombreux, et de meilleurs modèles que ses concurrents, ajoutant même à sa gamme des chaussures pour enfant.

Dans les années 30, la Grande Dépression achève définitivement les autres compagnies et Alden a su faire face à la demande toujours plus importante pendant la Seconde Guerre Mondiale aux États Unis. Après la guerre, la marque ne succombe pas à la tentation du mass-market américain en plein développement en proposant toujours des chaussures d’une grande qualité, tant au niveau des matériaux et de la fabrication que du confort.

Cette tradition du beau produit perdure aujourd’hui, et Alden est incontestablement un élément phare de la culture américaine et du style traditionnel développé outre atlantique. Sa célèbre Alden 405 se retrouvera d’ailleurs aux pieds d’Indiana Jones, rebaptisée Indy Boot par la suite.

boots-hd

Semelle de bois, chaussure en cuir, vous pourrez les passer à vos pieds chez FrenchTrotters, rue Vieille du Temple, ou chez Anatomica, rue du Bourg Tibourg dans le IVème. N’oubliez surtout pas qu’une paire de cette qualité peut se garder très longtemps et qu’elle ne fait que s’embellir avec l’usure et la force temps, bref, si ce n’est que pour vous faire une idée, l’essayage vaut vraiment le coup.

alden405

alden920

alden966


La Parka 60/40 de Sierra Design

1968-Bob-&-George-SD

Les jours passent et l’hiver se fait de moins en moins violent face aux longs rayons de soleil qui débarquent avec les prémices du Printemps. Il va bientôt falloir ranger sa doudoune fourrée au placard et réfléchir à la suite.
Cela fait maintenant deux petites années que la parka est devenu la pièce ultime, alliant à la fois la technique à un certain raffinement esthétique. Et si aujourd’hui, un bel éventail de modèles s’offre à nous entre la Garbstore, la Supreme bicolore ou le « fishing hoodie » de Voyage by Waste (twice), le mieux est encore de se diriger vers la mère référence de toute ces dernières : La sixty-forty de Sierra Designs.
Sierra Designs est une des meilleures « outdoor brand » du monde. Elle a été fondée à Point Richmond en 1965 par Georges Marks et Bob Swanson, deux passionnés de loisirs en plein air qui ont décidé de révolutionner cette activité grâce à leurs expériences respectives. Il lance alors dés 1968 la fameuse parka 60/40, (en référence au 60% de coton et 40% de nylon) qui va devenir par la suite une véritable référence en matière de randonnée. Ce mélange à l’époque révolutionnaire devant l’arrivée du Gore-tex, est waterproof et permet aux vêtements de se ventiler sans perdre de chaleur. Bien évidemment aujourd’hui, on risque d’être déçu si on s’attend à l’incroyable car on parle d’une technologie qui a désormais plus de quarante ans.

2817324210_3197ba0c27

P1130055.JPG

Maintenant, on tombe forcément sous le charme de la 60/40 par son côté quasi-historique, on rêve de se retrouver sous un gros nuage gris pour tirer sur les deux rondelles de cuir au bout des petites cordes qui serre la capuche et on a envie de ranger avec précaution son Opinel, ses clous et ses hameçons dans chacune de ses poches… et puis… quel logo !

rfth_sierra_designs_acl41

Sierra_1.JPG

PS : Bien que les couleurs classiques soient le vert, orange ou bleu, on n’oubliera pas de jeter un coup d’œil à la « Chief Joseph » née de la collaboration entre SD et Pendleton.

Picture 14

Laurent, whereisthecool.blogspot.com

Oi Polloi – Nouvelle adresse

oi polloi

On avait déjà suivi le tour du propriétaire chez Oi Polloi, une des meilleures boutiques d’Europe (et du monde, merci internet). On va devoir recommencer bientôt si l’on en croit les images que l’on vient de recevoir. Il s’agit donc bel et bien de la prochaine boutique Oi Polloi, à Manchester, bien qu’elle soit toujours en travaux à l’heure qu’il est. On espère que ces images présagent quelques bonnes surprises en tout cas, les réfections de boutiques ayant quelques fois un peu déçu par le passé. Après il est vrai que le plus important reste la sélection, ça au moins, on sait que ça sera impeccable.

oi polloi

oi polloi

oi polloi

oi polloi

oi polloi

oi polloi

oi polloi

oi polloi

Randolph Engineering

1705434_008ca37869

Avec la folie Ray-Ban qui a réussi à faire revenir ses modèles phares en masse ces dernières années, il devient difficile de choisir ses lunettes de soleil: entre l’envie de se démarquer des foules et le désir de rester classique (à moins d’être Kanye West), on tombe rapidement dans le cycle incessant Aviator, Wayfarer, Clubmaster… l’utilité des éditions spéciales incorporant de l’or blanc reste d’ailleurs toujours un mystère.

D’ailleurs l’histoire des marques et des modèles reste souvent assez obscure,  les géants de l’optique ne mettant vraiment ce côté là en avant. Persol peut être ? pilier du marché de l’optique, elle se démocratise également depuis l’été dernier, justement grâce à la recherche d’une alternative à RayBan. Ce n’est pas l’icône Steve Mc Queen qui désapprouvera.

Comme souvent en matière de style, le cinéma se retrouve dans un rôle de catalyseur,et c’est dans les films que se révèlent beaucoup de modèles. Un personnage charismatique a souvent cette capacité  de donner rapidement un très bon cachet a une paire, alors que concentré sur son visage, on ne remarquera pas forcément sa paire de chaussure.

Il faut reconnaître que Randolph Engineering est assez jeune dans le monde de l’optique (créée en 1972, quand Persol travaille la lunette depuis 1917), elle n’aura cependant pas eu besoin d’énormément de temps pour faire ses preuves. La marque se construit en effet une très belle place au fil des années: elle fournit l’armée américaine (très présente ici ces derniers temps…) équipe les tireurs sportifs de haute précision, et on la croise assez souvent dans des chefs d’œuvre cinématographiques.

18453815

Ici sur Robert De Niro, dans Taxi Driver;

90513-050-06ED9FBD

là dans Apocalypse Now sur le nez d’un des personnages les plus marquant du film, le Lieutenant Colonel Bill Kilgore amateur de surf et de musique classique, interprété par Robert Duvall;

Shades9

légèrement inquiétantes dans Once Upon a Time in Mexico avec Johnny Depp (ok, peut être pas un chef d’œuvre celui ci);

don_sunglasses

et plus récemment couvrant les yeux de Don Draper.

Le modèle que l’on voit sur les images ci-dessus est en fait l’ Aviator de Randolph, que l’on rencontrera aussi chez RayBan sous le nom de Caravan.

randolph chrome aviator

La P3, ci dessous, ressemble beaucoup au modèle qu’arborait Al Pacino dans certaines scènes du dernier épisode de la trilogie du Parrain, et tout de suite, cela donne une autre dimension à la monture…

P3

Godf3Mike4

Et le militaire par les militaires ?

army-life-war-vietnam

Parler du military wear sans être redondant, ça commence à être un peu ardu. Pourtant, ça permet de partir à la rencontre non pas des vêtements inspirés de pièces et de coupes militaires, mais bel et bien des équipementiers des armées, qui font (ou essaient de faire) leur entrée dans le monde du textile grand public. En France, on a tout d’abord récemment (et rapidement) entendu parler de Hardrige, qui a tenté de créer l’événement chez colette il y a quelques semaines. Sur fond de chaussure de créateur de luxe (réalisée avec L’écurie) en amenant une Porsche refaite comme « écrin » pour la paire…

Derrière le nom Hardrige se cache en fait l’atelier de confection de chaussures qui fourni les armées françaises, et ce genre de bagage a beaucoup plus vocation a attirer ma curiosité qu’une voiture de sport décorée. Sans oublier que la paire réalisée avec l’agence de design est sans doute une perle en ce qui concerne matières et fabrication (à la main), mais reste très « couture », importable par le commun des mortels.

hardrige

Le Bottier Hardrige était donc bien décidé de faire parler de lui, et lançait l’hiver dernier sa collection « Air, Terre, Mer » reprenant les modèles qu’il fabrique pour les militaires, ornés de son logo (dont l’un des modèles se trouve ci dessus). Si des chaussures d’officier vous semblent une bonne piste, tentez tout de même votre chance en surplus (chez Doursoux par exemple, pour les parisiens), vous y trouverez surement une paire de la même qualité, sans logo, provenant des mêmes ateliers, ou au moins made in France.

Tout ça surtout parce que le parallèle est intéressant  (et assez drôle également) à faire avec l’outre atlantique et l’armée américaine, qui développe et commence à distribuer sa propre marque: US ARMY, dont Selectism diffusait quelques images en janvier. Si vous décidez de pousser le vice un peu loin dans le futur, vous ne serez en tout cas pas déçu côté qualitatif & technique, ces vêtements étant prévus pour les environnements hostiles…

u2-army-fall-2010-selectism-3


u2-army-fall-2010-selectism-8

Encore une fois, pour tout ce qui est kaki et si vous avez un penchant pour le digital camo, comme Mark Mc Nairy (ci-dessous), pensez à fouiller en surplus: les meilleurs auront aussi des malles et casiers militaires qui valent souvent le détour et font d’excellent rangements.

digitalcamo

Hickoree's Hard Goods

hickorees-1

Hickoree’s Hard Goods est assez confidentiel pour l’instant en France. Peux tu nous en dire plus à propos de cet incroyable boutique en ligne ?

Nous sommes deux frères, Emil et Sandy Corsillo, qui vivent et travaillent a Brooklyn, NY. On a lancé Hickoree’s Hard Goods en Juillet 2009. Notre but était de créer un endroit rassemblant les choses que nous aimons et de les présenter d’une belle manière, qui soit rationnelle à la fois. Tout ce qu’on fait avec Hickoree’s est pensé du point de vue du client. Si nous étions clients, quelle esthétique apprécierions nous ? quelle sorte d’utilisation désirerions nous ?

On s’efforce constament de faire d’Hickoree’s un endroit où on ne s’attend pas à trouver toutes ces choses en même temps, mais quand on regarde la boutique comme un ensemble tout est clair, il n’y a pas d’incohérence. Si nous étions des clients, c’est ce qui nous ferait revenir. On serait enthousiastes à l’idée de ce que l’on pourrait découvrir à notre prochaine visite.

hickorees-2

La sélection se compose de vêtements neufs et d’éléments vintage, comment est ce que ça marche ? est ce que chacun d’entre vous est spécialisé dans un domaine ?

On aime les objets qui ont une histoire. C’est particulièrement vrai des vieux vêtements, dont les histoires sont souvent extrêmement riches et intenses. La manière dont on choisi les nouveaux produits pour Hickoree est également fondé sur cet amour des histoires. On veut que vous soyez intéressés par la provenance des vieilles pièces autant que par celle des produits neufs.

On se concentre sur la selection de vêtements vintage sur le site mais c’est en fait une toute petite partie de ce que l’on fait. Les vieux vêtements sont en fait mélangés, pour donner un contexte aux nouveaux produits. On croit au classique, aux vêtements de bonne facture, aux accessoires et autres objets, on sent qu’une selection vintage nous aide à donner le ton dans la définition d’ Hickoree’s. Cela suggère enfait que le produit neuf qui vous intéresse résiste à l’épreuve du temps, aussi bien que l’a fait la veste de travail en denim que vous voyez à côté.

En terme de neuf et de vieux, on s’y intéresse tout les deux avec la même passion. Nos rôles et responsabilités dans l’entreprise se chevauchent beaucoup mais il y a quelques tâches que l’on réalise individuellement. Sandy a construit et gère les coulisses de la boutique en ligne, tout ce qui est technique: développement, inventaire, base de données etc. Emil s’occupe du design de la vitrine du site et des photos produits. Quasiment tout le reste du travail est mutuel et partagé, de la chasse aux nouvelles pièces à l’emballage et à l’envoi des commandes.

hickorees-3

Vous vendez aussi des produits The Hill Side ? c’est votre marque non ?

Oui, nous nous occupons aussi de The Hill Side. On a commencé Hickoree’s bien avant mais on les a lancé en même temps. La boutique en ligne était en cour de réalisation depuis une année complète avant que l’on commence à développer The Hill Side, mais ils se sont rattrapés et le commencement de la première collection de The Hill Side a semblé être le bon moment pour lancer aussi Hickoree’s. Ça a été beaucoup de travail mais les deux projets se complètent très bien.

hickorees-4

On trouve des marques assez célèbres dans votre sélection mais également d’autres plus pointues comme Pointer Brand. Est ce que vous essayez de trouver un équilibre pour les besoin de chaque clients ? ou est ce que vous suivez juste vos goûts ?

Nous sommes vraiment guidés par nos goûts. On essaie de ne pas être trop dogmatiques ou pré-défini à propos de ce qu’ Hickoree’s devrait être. On préfère que cela soit plutôt un mélange d’éléments que l’on ne trouverait pas partout ailleurs. C’est ce que l’on trouve vraiment intéressant, les liens et connections entre toute la variété de produits que l’on vend avec la boutique. Il est important d’avoir une gamme de produits et de styles diversifiés mais tout doit être cohérent. On veut que chaque produit ou marque fasse en sorte que chacun d’entre eux soit bien présenté et mette en valeur ceux qui l’entourent. Ça va continuer à grandir de cette manière et on va également augmenter la diversité des produits.

hickorees-5

Une marque de soins pour la peau comme Baxter of California connait un certain succès chez l’homme qui aime prendre soin de son épiderme. Pouvez vous nous en dire plus à propos de vos produits de beauté qui semblent vraiment différents ?

On travaille avec une petite marque qui s’appelle Portland General Store, basée à Portland, dans le Maine. Lisa Brodar en est la propriétaire et c’est elle qui fait tout elle même, à la main. Les produits se composent d’ingrédients naturels très simples et ont des odeurs unique comme «Whiskey» «Tabac», «Cardamome» et «Bois»

hickorees-6

Comment est ce que vous voyez Hickoree’s dans cinq ans ?

J’espère qu’on sera toujours dans la course! cinq ans paraissent comme une période assez longue, on ne peut qu’espérer qu’ Hickoree’s sera meilleur et plus important, sans qu’il perde de sa personnalité pour autant. Il y aura peut être une boutique physique ou deux, mais la priorité sera toujours la boutique en ligne.

Merci à Emil et Sandy qui ont pris le temps de répondre à nos questions et qui nous ont donné quelques photos de l’univers de la boutique.

Cet été en Yuketen

yuketen-springsummer2010

Ça fait quelques mois le nom Yuketen résonne de plus en plus sur internet. Il faut dire que la marque aura mis du temps pour sortir de son cercle de connaisseurs initiés: elle existe depuis maintenant plus de 20 ans et il aura fallu attendre le premier numéro d’ INVENTORY pour que Yuki Matsuda (son fondateur) face la couverture d’un magazine occidental. Il est vrai que la distribution de la marque est assez peu développée dans nos contrées, sa base de clientèle étant composée de japonnais fanatiques de manufacture américaine.

C’est d’ailleurs dans la manufacture que se situe la véritable force de Yuketen. Yuki Matsuda, véritable passionné du monde du vêtement, de l’accessoire et des secrets de leurs fabrications, ne se préoccupe pas que d’imaginer les modèles de sa collection: il est également sans cesse à la recherche des meilleurs artisans, s’assurant ainsi de la qualité de sa production et de l’âme de ses produits.

Suite à l’engouement dont ce genre de produit fait l’objet, il était logique de voir la marque se développer, et toucher les meilleurs points de vente du monde. Vous pourrez en effet bientôt retrouver Yuketen chez Très Bien Shop, Oi Polloi, The Bureau pour ne citer qu’eux… les plus  intéressés d’entre vous auront remarqué que FrenchTrotters devrait également accueillir la marque pour l’hiver 2010. Pour l’instant en France il semblerait qu’il y ait quelques pièces chez La Guardia, Marcel Lassance ou le charity shop Merci, ouvert il y a un peu moins d’un an. Oi Polloi vient d’ailleurs de rentrer des modèles de chez Quoddy, pour qui Yuki Matsuda a travaillé avant de se consacrer au développement de Yuketen. La différence entre les deux labels réside d’ailleurs vraiment dans la patte du designer japonais: il se permet beaucoup plus de fantaisie que ses mentors, visant une clientèle moins classique, plus au fait du design. L’amour du savoir faire se ressent par contre très fortement chez les deux chausseurs.

Le plus impressionnant en fin de compte est que la marque est uniquement dirigée par Yuki Matsuda et Ryan Keenan (qui s’occupe justement de la distribution et des contacts avec la presse). Il s’agit donc bien d’une petite marque dont il faudra surveiller l’évolution, sachant qu’elle ne devrait pas cesser de grandir. Elle développe d’ailleurs déjà une ligne de sac, également manufacturée artisanalement…