Après avoir fait divers salons de mode masculine en ce début d’année, nous avons pu remarquer quelques tendances récurentes. Parmis celles-ci les tissus mouchetés sont plus que présents. Que ce soit Bérangère Claire, The Garbstore, Our Legacy, Ben Sherman ou les petits nouveaux de la mode anglaise entres autres, on les trouve partout et à toutes les sauces. Costumes, chemises, bonnets, vestes ou pulls, les petites touches de couleur égayeront les tenues de l’hiver prochain et permettront aux adeptes de casser la fameuse règle des trois couleurs sans faire de faute de goût.
Je me suis d’abord demandé comment arriver à cet effet. La réponse est au final assez simple: à l’étape du cardage, c’est à dire au moment ou l’on peigne la matière première pour éliminer les impuretés, on jette dans le lot des fibres de couleurs qui se retrouveront entremélées avec celles de base pour créer des petites touches de couleurs de manière assez irrégulière. Ensuite, le nombre de couleurs ajoutées, la matière utilisée et la gamme de couleur dépend de la volonté du stylistes, mais d’après ce que l’on a put voir ça rend plutot bien.
Pull de la marque 3 over 1 vu au Salon Jacket Required
Le tissu moucheté peut faire penser au tweed dans sa construction étant donné qu’il s’agit également d’un mélange de fibres de différentes couleurs, cependant, dans le cas du tissu moucheté, les fibres ajoutées sont plus grossières et plus facilement visibles. La technique de tissage n’est pas la même non plus et pour éviter toute ambiguïté, le tweed est fait exclusivement de laine alors que l’on trouve des tissus mouchetés de toutes sortes. Cela dit, pour les fans de tweed qui voudraient aussi être dans la tendance, il existe des exemples de tweeds mouchetés comme j’ai pu le voir au magasin John Simons à Londres avec l’exemple d’une veste J. Press qui ne datait pas d’hier.
L’hiver prochain annonce donc des options un peu plus gaies et complexes que ce que l’on a pu voir il y a quelques saisons, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Il faudra s’attendre également à encore beaucoup (trop?) de camouflage, mais ça c’est une autre histoire.
Veste J.Press au magasin John Simons à Londres, le pull à l’intérieur est de Polo Ralph Lauren
Vestes de la collection du magasin The Garbstore à Londres au Salon Jacket Required
Pull de la marque Percival vu au salon Jacket Required
Pull de la marque Velour vu au salon Jacket Required
Chemise Ben Sherman au Who’s Next
Bon choix de tendance. Ca fait envie. Sobre tout en étant singulier.
Michelangelo Antonioni, Blow Up, 1966, 1 h 22 mn 00 s.