Raf Simons et Fred Perry, l'histoire continue

Fred Perry - Raf Simons - Centenaire

Raf Simons, qui travaille avec Fred Perry depuis déjà quelques saisons, s’est intéressé à une silhouette du joueur de tennis anglais sur une photo datant de 1947. On avait déjà eu quelques aperçu, malheureusement en photo studio noir et blanc (ci dessus) qui ne permet pas vraiment de se faire une réelle idée des pièces en question.

Grâce aux photos produits du Très Bien Shop qui vient de les intégrer à sa sélection, on en a un aperçu déjà beaucoup net. Le pantalon semble vraiment avoir traversé les décennies pour célébrer le centenaire de Fred Perry, ce qui ajoute un aspect créatif/innovant à la collaboration et qui était d’habitude un peu absent (assez logiquement pour une marque de prêt à porter, le public étant en général plus pragmatique) .

Fred Perry - Raf Simons - Centenaire

Fred Perry - Raf Simons - Centenaire

Des collaborations avec Swarovski …

Swarovski - Collaborations

Arrêtons les strass, s’il vous plaît…

Plus sérieusement, voici l’article complet sur SlamXhype, mais à l’heure où les collaborations ont de plus en plus de mal à faire rêver, on peut s’interroger sur la portée de ce genre de projet. Quand l’ authentique et le charme reviennent à grand pas dans l’univers de la mode, n’est il pas temps d’arrêter les paillettes ? ou alors de les laisser aux bijoux et autres accessoires…

Le plus surprenant est peut être la mention de Visvim dans la liste des marques avec lesquelles la collaboration est envisagée, Hiroki Nakamura se déclarant assez facilement proche de la nature, des produits durables et artisanaux.

Saved by the Hell

Hell's Kitchen - La cuisine de l'Enfer

Hell’s Kitchen avait réduit son rythme de publication ces derniers mois et avait édité la série Sulfurique pour mieux revenir: fin prêt, le magazine web vient de lancer sa nouvelle version.

Les bon projets et autres bonnes publications web francophones sont assez rares, vous devriez vous intéresser de près à la Cuisine de l’ Enfer: articles de fond, interviews, culture, observation des courants underground sont au programme des prochains numéros.

Ceux qui ne sont pas familier du ton bien particulier du magazine ne sont pas en reste, les anciens opus sont téléchargeables en pdf à partir de la home du site. Que ce soit pour retrouver l’esprit Hell’s Kitchen ou pour vous en faire une idée, ne manquez pas le Manifeste, un très bon retour sur les tendances qui ont fait (et qui font toujours en fin de compte) fluctuer l’habillement masculin ces derniers mois et qui nous en dit un peu plus sur ce à quoi on peut s’attendre dans un avenir plus ou moins proche.

The Rig Out par Oi Polloi

The Rig Out - Oi Polloi - Numéro 2

La volonté d’indépendance des boutiques et des marques vis à vis des médias se fait de plus en plus ressentir. Récement on a d’ailleurs croisé Chanel sur le terrain de la presse avec le premier numéro de « 31 rue cambon« , sans compter les inombrables blogs de marques, édités parfois par les créateurs eux mêmes. Il reste évidement à savoir ce que le lecteur préfère avoir: un regard plus ou moins indépendant, ou un contenu éditorial plébiscitant les choix de la marque, mais souvent plus intriguant: le côté backstage nous passionne un peu tous. On peut évidement retourner la question: quelle est la liberté de ton des blogs et autres publications web qui commencent à lancer leurs boutiques en ligne ? on pense notamment aux américains d’ ACL et Inventory magazine, au début simples diffuseurs d’une esthétique à travers l’amour d’un certain type de produit, ils se verront désormais subir une certaine pression économique quant aux objectifs de trafic et de vente.

Dans tout ça, The Rig Out, la publication d’ Oi Polloi, verra bientôt arriver son deuxième numéro et nous donne un bon aperçu des influences de la boutique. Développé comme un guide pour travailler un style, il met en situation des vêtements issus de la sélection et  qui ont encore du mal à trouver leurs places dans l’esprit  et les gardes robes du grand public.

The Rig Out - Oi Polloi - Numéro 2

The Rig Out - Oi Polloi - Numéro 2

Generic Surplus en France

Generic Surplus - La Superette

Après s’être fait une place dans les meilleurs tradeshow de la planète, Generic Surplus fait son arrivée en France. Une très bonne surprise puisque La Superette, qui est la première à l’intégrer à sa sélection, dispose également d’une boutique en ligne.

Generic Surplus - La Superette

Generic Surplus - La Superette

Lancée par The Generic Man, marque de chaussure new-yorkaise, la jeune marque Generic Surplus se concentre sur des chaussures qualitatives dans des formes très simple, des designs épurés, ayant pour but de s’intégrer à toutes les garde robe. La gamme de prix est également beaucoup plus réduite que celle de la ligne classique, ce qui leur permet évidement d’être moins élitiste.

Generic Surplus - La Superette

Generic Surplus - La Superette

La Mohawk (ci-dessous) se détache du reste de la ligne en ajoutant quelques détails qui rappellent les inspirations tribales qui nous plaisent toujours beaucoup, dès cet été chez Vans d’ailleurs…

Generic Surplus - La Superette


Ananta par Seiko

L’ horlogerie est un monde fermé qui reste aux mains des vrais amateurs. Sans prendre en compte les évidentes considérations financières qui entrent en jeu, choisir une montre relève d’un défi que seuls les initiés pourront relever avec panache. Plus qu’une simple question d’ esthétique, les facteurs intervenant dans le choix sont assez nombreux, comme pour un vêtement, on pourra prêter une attention particulière à la marque, ses origines, ses valeurs, son bagage historique.

Tant d’éléments qui distinguent un bon produit d’une pièce lambda, lancée à la va vite et que l’on ne rencontre que trop souvent ces temps ci…

Seiko, qui lance actuellement la gamme Ananta, est capable de vraiment surprendre dans ce domaine. On peut pourtant avoir une image assez mitigée de la marque.

Seiko Izul

Cependant, si la popularité actuelle de Seiko s’est construite grâce à l’étendue de ses gammes (proposant des modèles d’ultra luxe comme des pièces beaucoup plus modestes), il faut retenir que l’horloger japonais est un pionnier sur le marché mondial. On retrouve effectivement Seiko à de nombreux carrefour de l’histoire horlogère, comme la commercialisation de la première montre à Quartz dès 1969, l’invention des mouvements Kinetic (qui utilise les mouvements du poignet) et Spring Drive (qui permet une précision et une fluidité des aiguilles jamais égalée).

Typique des entreprises japonaises, la recherche constante d’innovation chez l’horloger découle du véritable culte pour la perfection qui reste profondément ancrée dans la culture nippone. La reconnaissance de Seiko au niveau des performances techniques n’était de toute façon plus à prouver, dès lors que la marque aura été sélectionnée comme chronométreur officiel de plusieurs éditions des jeux olympiques. La maison aura également fait ses preuves en Europe où elle s’est fait remarquer lors de concours d’horlogerie, capable de rivaliser avec certaines manufactures suisses.

Cependant, au niveau esthétique, la plupart des modèles Seiko restent assez lourds, véritables concentrés de technologies, certains modèles gagneraient peut être à être pensés plus en finesse. Nous avons tout de même vraiment craqué sur certaines pièces qui collaient parfaitement à notre vision de ce que doit être une montre:

– La Seiko Izul:

– Un modèle de plongée:

l’esthétique militaire est au rendez-vous, elle n’a malheureusement pas équipé d’unité particulière, ce qui donne toujours un côté authentique.

On retiendra bien sûr la ligne Grand Seiko (dont vous avez quelques modèles ci dessus) qui garde à l’esprit une esthétique assez épurée quel que soit le modèle. Cette ligne de haute horlogerie n’est malheureusement commercialisée qu’au Seiko Center, à Paris, et principalement au Japon où Seiko joui d’une renommée tout à fait différente.

Fera exception la ligne Premier, qui semble attacher beaucoup d’importance à séduire les européens, qui ont à l’esprit une vision de la montre dans laquelle le look reste la priorité principale et est souvent synonyme de raffinement, du moins en matière horlogère.

D’ Ananta (ci-dessus), la nouvelle gamme, on peut dire qu’elle semble beaucoup plus travaillée, avec ce côté héritage japonais rendant hommage au Katana, le sabre de tradition, dont la minutie de fabrication et de forge a toujours été considérée comme un mythe par les artisans à travers l’histoire. Cette dernière ligne est d’ailleurs la plus cohérente, au moins esthétiquement, car tous les modèles semblent vouloir taper dans l’oeil d’une clientèle bien précise; une particularité que l’on ne retrouvera par exemple pas chez Premier, dont les pièces sont assez disparates au niveau du design.

Article sponsorisé

Comme des Garçons & The Beatles, suite

Assez curieux au début à propos de leur collection annoncée sur le thème des Beatles, on aura vite été assez déçu, le label japonais aurait pu s’abstenir. Par contre les pièces de leur collaboration avec l’équipementier The North Face pour cet hiver sont une réelle réussite. Malheureusement il vous faudra commander au japon pour pouvoir en avoir une entre les mains.

Merci Highsnobiety !

Dior Homme Classics # 1 : Jeans

Ces 10 prochains mois Dior Homme a décidé de revenir sur 10 pièces incontournables du vestiaire masculin. Cela va nous laisser le temps nécessaire pour découvrir plus précisément l’univers de Dior Homme, apprécier les coupes, les utilisations de matière, les détails et finitions inhérents à une maison de luxe porteuse d’un héritage très fort dans ce domaine.

Après le jean, Dior nous permettra de nous intéresser tour à tour au smoking, cuir, trench, polo, soulier, chemise, costume, sneaker et sac. En attendant je vous laisse vous faire une idée de la qualité du traitement couleur utilisé ici:

On regrette d’ailleurs de ne pas pouvoir avoir un meilleur aperçu des produits sur la boutique en ligne de la marque…


Paul Smith Hiver 2009/2010



Côté collection, notre cher couturier anglais reprend sans surprise les éléments de sa campagne hivernale. Quand les grands pontes de la mode de luxe ne prônent que noirs, gris et blancs pour composer la palette de leurs collections, ou même quand d’autres marques plus modestes prédisent la mort des couleurs vives dans la saison à venir, Paul Smith joue beaucoup avec et les intègre à ses pièces d’où elles seront finalement omniprésentes.



Toujours très fier et proche de son identité, il revisite l’histoire conséquente du vestiaire anglais et développe une collection gigantesque, qui contraste vraiment avec les designs ultra modernes des grandes maisons de couture telles que Dior, Cerruti ou Lanvin. Ces dernières travaillent l’image d’un urbain froid, assez austère, le plus souvent flottant dans des pièces amples de tissus enchevêtré ou justement très près du corps, reprenant une esthétique tantôt militaire tantôt fantomatique. L’homme Paul Smith lui rayonne, utilise la couleur avec goût et reste très optimiste quand la plupart des blogueurs et journalistes s’accordent à dire que les problèmes politiques et économiques contemporains influencent les créateurs.







































































































































































































































































































































Woolrich Woolen Mills – Hiver 09/10

Depuis quelques mois, un microcosme de fanatiques du style parcourt le web et s’échine à redécouvrir les prémices du vêtement américain. Motivés par la recherche des pièces les plus authentiques possibles, que ce soit en terme de matériaux, d’histoire ou même de réalisation, ces passionnés, ebayeurs de la première heure, ont soulevé une véritable course au vintage. Ils sont d’ailleurs sûrement responsables en grande partie du retour de la tendance du vêtement travail, du vêtement militaire et du retour à des gardes robes plus classiques.



Ce retour à l’authentique, réaction directe à l’effervescence et à la démocratisation du streetwear (qui a vu trop de produits venus de nulle part, ennuyant les vrais amateurs), défriche un créneau quasiment inexploité dans le marché du textile en donnant aux jeunes marques de véritables challenges à relever pour se forger une crédibilité solide. Viennent tout de suite à l’esprit les exemples d’ Our Legacy et de Bleu de Paname, qui réussissent l’exercice avec brio: elles ont joui d’un d’un coup d’envoi formidable et restent cohérentes dans leurs choix esthétiques.



Dans ce domaine, si la légitimité de la manufacture de Woolrich n’est plus à prouver du fait de son histoire, elle profite pleinement de ce regain d’intérêt. Véritable icône du vêtement « made in usa », Woolrich Woolen Mills développe une collection qui cultive le soucis du détail, élève le choix du matériau à un facteur déterminant dans l’aspect final de la pièce. Bref, elle semble attacher beaucoup plus d’importance aux vêtements eux mêmes qu’à une quelconque inclinaison de la mode en sa faveur.

Vous pourrez vous en procurez chez The Bureau, Très Bien Shop, ou encore Context.